Vautours, le retour !

Vautours, le retour !

VAUTOUR, LE RETOUR !

Dans un article précédent, nous vous présentions Léa Clémençon, étudiante en 3ème année de Bachelor Gestion et Valorisation Naturaliste et sportive de haut-niveau chez nous. Aujourd’hui, Léa a décidé de nous faire partager sa passion pour la faune sauvage et nous parler des vautours, récemment de retour au dessus de nos têtes !

 

 

A la fin du 19ème siècle, les populations européennes ont été quasiment toutes décimées, chassées et empoisonnées par l’Homme, car le vautour était associé à la mort et à la putréfaction.

Aujourd’hui, grâce à plusieurs programmes de protection et de réintroduction, nous pouvons de nouveaux les observer planer dans nos montagnes. C’est le cas du programme LIFE Gypconnect, financé par la Commission Européenne, qui a pour objectif de réintroduire et de développer les populations de Gypaètes Barbus, des Alpes jusqu’aux Pyrénées, afin de rétablir les échanges entre les différentes populations déjà installées.

On peut également parler de « Vautours en Baronnies », une association créée en 1992 dont le but est de favoriser le retour et le suivi des vautours fauves, percnoptères, moines et gypaètes barbus dans les Baronnies. L’association est également engagée dans la sensibilisation auprès du grand public, à travers la Maison des Vautours et en organisant des sorties découvertes.

 

Ces programmes ont également mis en place des placettes d’équarrissage, qui permettent aux éleveurs de favoriser l’équarrissage naturel de leur bétail par les vautours, qui luttent naturellement contre des maladies. Ainsi, les vautours moines, les vautours fauves, les gypaètes barbus et les percnoptères viennent faire ce qu’on appelle la « curée », ne laissant derrière eux aucune trace.

 

 

Focus sur le vautour fauve et le gypaète barbus rencontrés dans le Vercors en avril 2021 :

  • Le vautour fauve (Gyps fulvus) : D’une envergure de 2.40 à 2.80m, il est présent en moyenne montagne et aime les climats chauds et ensoleillés. Facilement observable sur les corniches et le bord des falaises, il vit en colonie. Comme tous les vautours, Gyps fulvus se nourrit uniquement de cadavres. Avec son bec puissant, il est capable de déchirer les tissus de chair fraîche, il est le premier sur les lieux lors d’une curée et laisse ensuite sa place aux autres vautours.
  • Le Gypaète barbus (Gypaetus barbatus) : C’est le plus grand vautour d’Europe, avec une envergure de 2.60 à 2.90m, on le reconnait facilement. On le retrouve dans nos montagnes françaises telles que le Vercors, les Alpes et les Pyrénées, il apprécie les milieux ouverts et les falaises. Charognard, son régime alimentaire est principalement constitué d’os, qu’il récupère sur les cadavres d’ongulés domestiques ou sauvages. Il possède un gosier très élastique, ce qui lui permet d’avaler des os d’une longueur de 30cm, qu’il digère facilement grâce à ses sucs gastriques très efficaces.

 

Pour plus d’informations, rendez-vous sur :

Programme Gypconnect https://gypaetebarbu.fr/life-gypconnect/

Vautours en Barronnies https://www.vautoursenbaronnies.com/

© Photos : @theo_dolean_photos sur Instagram, étudiant en 3ème année de Bachelor en Gestion et Valorisation Naturaliste